Cela fait maintenant un an que je suis entré dans le monde de l’autoédition, un an que j’ai publié mon premier roman d’heroic fantasy L’Esprit du Combat sur Kindle Direct, la plateforme d’Amazon.

Pourquoi l’autoédition ?

J’ai choisi la voie de l’autoédition pour la liberté qu’elle procure, et aussi pour participer à cette révolution et cette grande aventure.

Un peu de contexte

J’avais publié début octobre 2016 le roman en format ebook uniquement, et je l’ai inscrit dès le premier jour au programme d’abonnement Kindle Select.

J’ai lancé l’ebook le premier mois à 0,99€ (prix de lancement) puis je l’ai passé à 2,99€, son prix « normal ».

Pour rappel, être inscrit à ce service permet de proposer son livre aux lecteurs qui pourront l’emprunter via leur abonnement mensuel. L’auteur est rémunéré à la page lue, en moyenne 0,005€ par page lue.

Il y a quelques mois, je faisais un premier bilan de ce programme, qui possède de nombreux avantages (comme la possibilité de participer à des promotions, dont l’Offre Éclair) mais aussi un défaut majeur, l’exclusivité Amazon pour la version numérique du livre.

Auparavant, pour publier la version brochée de son roman, il fallait passer par des services tiers, comme Lulu ou Createspace. A l’époque de la sortie de mon livre au format ebook, je n’avais pas eu le courage (ni le temps) de me lancer directement dans la version brochée. J’avais prévu de la lancer dans les 6 mois.

Le temps passant et m’échappant, ce n’est qu’en août 2017 que j’ai enfin publié L’Esprit du Combat au format papier. Mais les temps ont changé, et Amazon offre désormais la possibilité de publier ses romans en version brochée directement via Kindle Direct Publishing.

Le livre broché est disponible à 12,99€.

Enfin, rappelons qu’il s’agit de mon tout premier roman, dans un secteur de niche chez les auto-publiés sur Amazon.

Bilan après un an

En 1 an, j’ai vendu :

  • 334 ebooks
  • 28 livres brochés
  • 50 194 pages lues

Mon roman fait 472 pages « KENPC » (le système de pages d’Amazon). Il n’est pas possible de savoir combien de fois le livre a été emprunté, mais avec un calcul rapide, je peux estimer qu’il a été lu dans son intégralité au moins 106 fois, mais qu’il a pu être emprunté plus que ça.

Si on fait le total, on arrivé à 334 + 28 + 106 = 468

Au final, en arrondissant avec les pages lues, au bout d’un an de publication, j’approche des 500 exemplaires vendus ou empruntés.

Recettes / Bénéfices

Au niveau dépenses, je n’ai investi que dans la couverture, réalisée par un illustrateur professionnel, j’ai effectué tout le reste moi-même. Pour la couverture ebook et son adaptation pour le livre broché, j’ai déboursé 250€.

En arrondissant :

  • les ventes ebooks m’ont rapporté 387€
  • Les ventes papier m’ont rapporté 66€
  • Les pages lues Kindle m’ont rapporté 235€
  • Pour un total de 688€ de recettes.

En retirant les dépenses, je compte un bénéfice net de 438€ après un an de publication.

Les offres Amazon

Adhérer à Kindle Select permet aussi de bénéficier des offres promotionnelles Amazon : le livre gratuit pendant 5 jours, l’offre éclair et cette année, le mois des indés.

J’ai décidé de ne pas bénéficier de l’offre de gratuité, en particulier car passer dans le classement « gratuit » fait sortir du classement « payant », ce dont je me méfie.

L’offre éclair est un proposition intéressante. Pendant 24h, votre ouvrage est mis en avant par Amazon via une promotion de -70%. L’offre est visible sur le site d’Amazon mais aussi et surtout, elle est envoyée par email à tous les abonnés.

En 24h, j’ai donc vendu 120 exemplaires de mon roman au format numérique, ce qui m’a propulsé dans le top des ventes Amazon et m’a donné une belle exposition les jours suivants.

Promo mois des indés : tout le mois d’octobre, de nombreux ouvrages d’indépendants sont en promotion à -70%, soit à 0,99€ pour ma part… et ce fut une belle déception. Quelques ventes par-ci par-là, mais rien d’extraordinaire.

Conclusion

Alors, publier sur Amazon, ça vaut le coup ?

Pour moi, la réponse est OUI. La grande force, c’est de proposer GRATUITEMENT, à tous les auteurs, tous les avantages de la plateforme : mise en avant, marketing, visibilité, plateforme de téléchargement, commande et livraison des livres brochés… L’auteur n’a rien à faire, si ce n’est créer son ouvrage (et en faire la promotion, bien entendu).

La possibilité de faire des ventes est réelle, à condition de comprendre son public : s’adresser aux bonnes personnes pour la promotion, proposer une couverture professionnelle et cohérente avec son genre littéraire et bien évidemment, proposer un ouvrage de qualité (le fond et la forme) pour récolter des commentaires positifs.

Quelle est VOTRE expérience de l’autoédition ? Dites-moi tout dans les commentaires !